jeudi 24 mars 2022

Le Rouge et le Noir livre 1 de Srandhal

 

Le Rouge et le Noir, sous-titré Chronique du xixe siècle, puis Chronique de 1830, est un roman écrit par Stendhal, publié pour la première fois à Paris chez Levasseur le 13 novembre 18301, bien que l'édition originale2 mentionne la date de 1831. C'est son deuxième roman, après Armance.Il est cité par William Somerset Maugham en 1954, dans son essai Ten Novels and Their Authors, parmi les dix plus grands romans jamais écrits.






Résumé

Le roman est divisé en deux parties : la première partie retrace le parcours de Julien Sorel en province, dans une petite ville nommée Verrières, en Franche-Comté puis à Besançon, et plus précisément son entrée chez les Rênal, et sa passion pour Mme de Rênal, de même que son séjour dans un séminaire ; la seconde partie porte sur la vie du héros à Paris comme secrétaire du marquis de La Mole, et la passion qu'il a avec sa fille, Mathilde.

Première partie

Stendhal, Le Rouge et le Noir, édition 1854

En épigraphe, Le Rouge et le Noir, Chronique du xixe siècle porte « La vérité, l'âpre vérité. DANTON »3. 
Aussitôt, Stendhal plante avec précision le décor de la petite ville franc-comtoise de Verrières4, sur le 
Doubs5, et la situation sociale et politique, définissant l'atmosphère dans laquelle se forme l'état d'esprit du héros.Julien Sorel est le troisième fils du vieux Sorel6,7, scieur8, qui n'a que mépris pour les choses intellectuelles et donc pour Julien9, qui se révèle très tôt doué pour les études. Au contraire de ses frères, le garçon n'est pas taillé pour les travaux de force10, et sa curiosité le pousse à s'instruire par tous les moyens possibles. Si le jeune garçon peut réciter par cœur le Nouveau Testament en latin11, s'il bénéficie de la protection du curé de son village, le curé Chélan, il connaît aussi tous les détails du Mémorial de Sainte-Hélène, car paradoxalement il voue une admiration sans bornes à Napoléon Bonaparte, qu’il considère tout à la fois comme un dieu et comme un modèle de réussite. Malmené dans sa famille, qui le tourne sans cesse en dérision ou lui fait subir des violences12, il est protégé par l'abbé Chélan, qui le recommande au maire de Verrières, Monsieur de Rênal, comme précepteur de ses enfants13, puis le fait entrer au séminaire.

Ce sont là les débuts de Julien dans le monde de la bourgeoisie provinciale. Malgré sa timidité naturelle, il parvient peu à peu à séduire Mme de Rênal14, jeune femme assez belle15, mais également d'une naïve timidité16,17. La vie de Sorel chez les Rênal est donc marquée par sa vive passion pour Mme de Rênal et par son ambition démesurée. Il rêve de devenir une sorte de nouveau Napoléon Bonaparte. Sa vie est donc dominée par l’hypocrisie. Au château de monsieur de Rênal, il doit cacher ses sentiments pour la maîtresse de maison, et à l'abbé Chélan son admiration pour Napoléon.

Au château, le jeune homme gagne rapidement le cœur des enfants et il prend l'habitude de passer ses soirées d'été en compagnie de Mme de Rênal, qu'il surprend agréablement lorsqu'elle tente de lui faire un cadeau. La fierté du jeune homme plaît à cette provinciale rêveuse, qui tombe amoureuse de lui sans s'en rendre compte. Mais le tempérament fier et ombrageux de Julien va bientôt tout gâcher : il refuse une augmentation de salaire proposée par Monsieur de Rênal et repousse les avances d'Élisa, femme de chambre de Mme de Rênal.

Élisa s'étant empressée de faire courir une rumeur (fondée) sur les sentiments qui animent sa maîtresse et Julien, les jaloux commencent à jaser à Verrières (Julien était devenu un homme à la mode), et Monsieur de Rênal reçoit une lettre anonyme dénonçant l'adultère de sa femme. Bien que ces racontars lui apparaissent fantaisistes, le maire de Verrières décide de se séparer de son précepteur. Julien, sur les conseils de l'abbé Chélan, quitte le domaine des Rênal et entre au grand séminaire de Besançon. Avant de partir, il a une dernière entrevue avec Mme de Rênal, qui lui paraît très froide, alors qu'elle lui porte toujours un amour profond. De là le malentendu qui aboutira à la tragédie. Julien l'impatient confond réserve et indifférence.

Au séminaire de Besançon, Julien est haï par ses camarades, sortes de paysans affamés dont l'aspiration suprême est « la choucroute du dîner » ; il y fait la rencontre de l’abbé Pirard, qui percevra bien son ambition, mais qui le protégera aussi. Il passera bien des moments pénibles, jusqu'au jour où l'abbé Pirard lui propose de devenir le secrétaire du marquis de La Mole. Il part alors pour Paris afin de prendre ses fonctions auprès de l'illustre aristocrate, après avoir rendu une visite clandestine à Mme de Rênal, où il manque de perdre la vie.


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dimanche 20 mars 2022

Le Journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau

Le Journal d’une femme de chambre 

est un roman français d'Octave Mirbeau, paru chez Charpentier-Fasquelle en juillet 1900

Quatre adaptations en ont été faites au cinéma et plusieurs adaptations au théâtre, en France 

et à l'étranger.

De la crise à l’affaire Dreyfus
Une première version a été publiée en feuilleton dans L'Écho de Paris,
du 20 octobre 1891 au 26 avril 18921, alors que le romancier traverse une grave crise
morale et littéraire et néglige de peaufiner ses feuilletons pour les publier en volume. Une
deuxième version, fortement remaniée, a paru dans la dreyfusarde Revue blanche au cours
de l’hiver 1900.



La forme du journal, qui permet la juxtaposition des séquences, le passage constant du 

présent au passé au gré des souvenirs, et le mélange des tons et des genres, contribue à 

rompre avec la linéarité du roman traditionnel, avec la priorité de l’intrigue et surtout avec la 

prétendue objectivité des romans qui se veulent réalistes.


La pourriture des nantis
Célestine, vue par Octave Mirbeau.

Mirbeau donne la parole à une soubrette, Célestine, ce qui est 

déjà subversif en soi, et, à travers son regard qui perçoit le 

monde par le trou de la serrure, il nous fait découvrir les 

nauséabonds dessous du « beau monde », les « bosses 

morales » des classes dominantes et les turpitudes de la 

société bourgeoise qu’il pourfend. Échouée dans un 

bourg normand, chez les Lanlaire, au patronyme grotesque, qui 

doivent leur richesse injustifiable aux filouteries de leurs 

« honorables » parents respectifs, Célestine évoque, au fil de 

ses souvenirs, toutes les places qu’elle a faites depuis des 

années, dans les maisons les plus huppées, et en tire une 

conclusion que le lecteur est invité à faire sienne :

« Si infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes gens. »

L’enfer social
Célestine vue par Josef Rippl-Ronaï, La Revue blanche, 15 janvier 1900.

Le récit, éminemment démythificateur, constitue une 

manière d’exploration pédagogique de l’enfer social, où 

règne la loi du plus fort, à peine camouflée par les 

grimaces des nantis. Forme moderne de l’esclavage, la 

condition des domestiques et « gens de maison », comme 

on disait, est dénoncée par la chambrière, que le romancier 

dote d’une lucidité impitoyable :

« On prétend qu’il n’y a plus d’esclavage… Ah ! voilà une bonne blague, par exemple… Et les domestiques, que sont-ils donc, sinon des esclaves ?… Esclaves de fait, avec tout ce que l’esclavage comporte de vileté morale, d'inévitable corruption, de révolte engendreuse de haines. »

 Le domestique est un être « disparate », « un monstrueux hybride humain », qui 

« n’est plus du peuple, d’où il sort », sans être pour autant « de la bourgeoisie où il 

vit et où il tend. » Si tous les serfs des temps modernes sont condamnés à l’instabilité, à la 

surexploitation et à de perpétuelles humiliations, les femmes de chambre sont de surcroît 

traitées comme des prostituées, ce qui est souvent le premier pas vers ce milieu.

Mais Mirbeau ne nourrit pour autant aucune illusion sur les capacités de révolte de 

la gent domestique, qui est aliénée idéologiquement et presque toujours 

corrompue par ses maîtres : après avoir refusé la place de servante-maîtresse que 

lui propose le grotesque capitaine Mauger, Célestine, malgré sa lucidité et son 

dégoût, finit par devenir maîtresse à son tour et par houspiller ses bonnes, dans 

« le petit café » de Cherbourg où elle a suivi le jardinier-cocher Joseph, antisémite et 

sadique, enrichi par le vol audacieux de l’argenterie des Lanlaire, et dont elle s’est 

persuadée qu’il a violé et assassiné une petite fille… 


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Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre Chap01

Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre Chap02

Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre Chap03

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Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre Chap14

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Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre Chap16

Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre Chap17


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Octave Mirbeau, né le 16 février 1848 à Trévières (Calvados) et 
mort le 16 février 1917 à Paris 8e, était un écrivain, critique d'art et 
journaliste français. Il connut une célébrité européenne et de grands succès populaires, tout en étant également apprécié et reconnu par les avant-gardes littéraires et artistiques1.

Journaliste influent et fort bien rémunéré, critique d’art défenseur des avant-gardes, pamphlétaire redouté, Octave Mirbeau était aussi un romancier novateur, qui a contribué à l'évolution du genre romanesque, et un dramaturge, à la fois classique et moderne, qui a triomphé sur toutes les grandes scènes du monde. Mais, après sa mort, il traverse pendant un demi-siècle une période de purgatoire. Il est visiblement trop dérangeant pour la classe dirigeante, tant sur le plan littéraire et esthétique que sur le plan politique et social.

Inclassable sur un plan littéraire, il fait fi des étiquettes, des théories et des écoles, et il étend à tous les genres littéraires sa contestation radicale des institutions culturelles. Il est aussi politiquement incorrect, farouchement individualiste et libertaire. Il incarne ainsi une figure d'intellectuel critique, potentiellement subversif et « irrécupérable » selon l'expression utilisée par Jean-Paul Sartre dans sa pièce de théâtre Les Mains sales (1948).

Guy de Maupassant lui a dédie sa nouvelle Aux champs (1882).


jeudi 10 mars 2022

Nous Deux (livre audio)


« Riquette et Riquet s’aiment, c’est là l’important. Que 
voudriez-vous savoir de plus ? Comment ils se sont connus ? Où ils se sont rencontrés ? S’ils sont mariés ? S’ils ne le sont pas ? S’ils demeurent ensemble ou s’ils habitent séparément ? Dans quel quartier ? À quel étage ? Quel est le prix de leur loyer ? Comment ils s’habillent ? Ce qu’ils mangent à leurs repas ? etc… etc…
L’auteur n’estime pas ces détails indispensables à son récit.
Aussi de Riquette et de Riquet il ne vous dira que ceci : Vous voulez les connaître ? Écoutez-les bavarder, rire et s’embrasser.
Bavardages, rires et baisers, toute leur histoire tient en ces trois mots que résume cet autre : l’Amour ! »
(Extraits) 










Le Rouge et le Noir livre 1 de Srandhal

  Le Rouge et le Noir , sous-titré Chronique du xixe siècle, puis Chronique de 1830, est un roman écrit par Stendhal, publié pour la premièr...